Le Basson présenté par Estelle Richard

 

Présentez-nous le basson !

Le basson français est un instrument à vent de la famille des bois. Il est d'ailleurs fait d'un bois exotique rare, le palissandre, et il se joue avec une anche double en roseau.
Dans l’orchestre, il vient souvent se placer derrière les violoncelles de par leurs tessitures semblables : des sonorités graves et profondes ...Ses parties sont, en général, écrites en clé de fa. Grâce à ses 4 octaves et demi d’ambitus, le basson peut aussi jouer beaucoup plus aigu et rejoindre régulièrement la clé d’ut et même la clé de sol 🎼 !

Pourquoi cet instrument ?

Si j’ai choisi le basson c’est un peu « par dépit », moi qui voulais d’abord essayer la clarinette !! Mais les classes étant surpeuplées, je me suis repliée sur un instrument beaucoup plus rare et méconnu qui me plaisait aussi lorsque j’écoutais mon vinyle de Pierre et le Loup... dans le rôle du grand-père donc !

Ma famille était d’abord un peu surprise par ce «deuxième choix», puis progressivement tout le monde a appris à aimer et à mieux connaître ce «drôle» d’instrument très attachant et riche en sonorités.

Quel est votre œuvre favorite à interpréter ?

Mes œuvres fétiches ... il y en a tant ! Avec le basson les rôles sont très diversifiés. D’abord utilisé comme «basse» pour accompagner les voies hautes dans la musique ancienne, il est vite devenu concertiste et virtuose au même titre que le hautbois ou la flûte... Il suffit d’écouter «la Notte » l’un des nombreux concertos qu’Antonio Vivaldi à écrits pour le basson, pour s’en rendre compte. Mozart nous a aussi offert un très beau concerto que j’aime beaucoup entendre et jouer.
Malgré tout, je pense que ma partition « chouchou » restera la Sonate pour basson et piano de Camille Saint-Saëns que j’ai écoutée pour la première fois vers l’âge de 11 ans dans un enregistrement de Maurice Allard, le grand maître du XXème siècle…

Quant au répertoire symphonique, la liste des solos est bien trop longue pour pouvoir faire un choix !!  Pour ma part, j’adore jouer les symphonies de Dimitri Chostakovitch qui d’après moi, a su parfaitement utiliser les sonorités du basson, tantôt triste et plaintif tantôt drôle et sarcastique ...

 

VOUS ET AÏDA

 

Dès mon arrivée à l’Orchestre du Capitole en 2003 (placé alors sous la direction de Michel Plasson) j’ai participé aux grandes soirées musicales organisées en partenariat avec l’Association Aïda... Très vite j’ai compris son importance capitale dans l’activité de notre orchestre, sa grande mobilisation pour faciliter et promouvoir notre rayonnement international. A cette époque nos tournées étaient nombreuses et nous pouvions y rencontrer certains de nos mécènes qui prenaient l’avion avec l’orchestre et venaient nous applaudir dans les salles les plus prestigieuses du monde entier !

 

Grâce à l’association Aïda j’ai aussi eu la chance de pouvoir recruter des grands étudiants en musique désireux de venir faire un stage de 3 semaines au sein de notre orchestre ... C’était pour eux une réelle opportunité de recevoir la « bourse Aïda » et ça me permettait à moi aussi de garder un regard et une oreille attentive dans l’évolution du milieu étudiant chaque année.

 

Enfin, plus récemment j’ai participé à un concert plus « intime » où nous avons eu la possibilité de présenter à l’association Aïda des œuvres de musique de chambre, un domaine que j’affectionne tout particulièrement. L’Octuor à vents avait donc donné à entendre ce soir-là « en petit comité » la sublime Sérénade en Ut mineur de Mozart ainsi que l’Octuor à vents de Beethoven.

 Un superbe souvenir !

 

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11
février
2021