Interview - Marlen Fuerte Castro


À quelques jours de notre prochain rendez-vous Aïda, nous avons eu le plaisir d'échanger avec la danseuse étoile Marlen Fuerte Castro qui se produira dans le spectacle Coppélia proposé aux membres de notre association. Un rendez-vous à vivre en famille pour clôturer la saison du Cercle d'entreprises sur une note féérique.

Marlen Fuerte Castro

Marlen, vous êtes originaire de Cuba et avez rejoint le Ballet de l'Opéra national du Capitole en 2019, pourriez-vous nous présenter votre parcours ?

J'ai commencé la danse à l'âge de trois ans et j'ai intégré l'École nationale de Ballet de La Havane lorsque j'avais 5 ans. Cette école a été mon foyer pendant de nombreuses années et m'a inculquée de nombreuses valeurs, en plus de me permettre d'acquérir un potentiel physique exceptionnel. Grâce à cette formation, j'ai pu danser de nombreux rôles et intégrer différentes compagnies telles que le Ballet National du Canada, le Ballet Victor Ullate de Madrid ou le Ballet National de Nice en France. Je danse actuellement avec la merveilleuse compagnie du Ballet de l'Opéra national du Capitole. Ce sera toujours un endroit très spécial où j'ai découvert des qualités qui m'aident et me motivent à danser chaque jour.
 

Depuis votre arrivée à Toulouse, quels sont les rôles et les productions qui vous ont le plus marquée ? 

Depuis mes débuts dans la compagnie, j'ai dansé dans les productions de GiselleDon QuichotteCasse NoisetteLa SylphideWho CaresRaymonda et bien d'autres... L'un des ballets qui m'a le plus marquée est Roméo et Juliette, chorégraphié par Jean-Christophe Maillot. C'est un ballet puissant par son histoire et sa musique. Ce fut une période formidable à l'occasion de laquelle j'ai réalisé l'un de mes plus grands rêves.
 

Dimanche prochain, aux côtés d'Élodie Fondacci et de l'Orchestre national du Capitole, vous danserez sur le plateau de la Halle aux Grains devant un public familial composé des membres de notre association. Est-il particulièrement important pour vous de faire découvrir le ballet classique aux plus jeunes ? 

C'est très important et spécial pour moi de danser devant un public familial. Les spectacles comme Coppélia attirent des personnes qui ne sont jamais allées voir un ballet et qui s'apprêtent à vivre quelque chose d'incroyable. C'est vraiment passionnant de pouvoir partager mon amour pour la danse avec un public comme celui-ci. Par ailleurs, je pense que la danse et la musique permettent de véhiculer un certain nombre de valeurs et de messages. J'espère que le public d'Aïda vivra un moment magique dimanche lors de cette représentation ! 
 

En 2006, vous incarniez déjà Swanilda (rôle principal du ballet Coppélia) en tant que Première soliste à Cuba. Que ressentez-vous aujourd’hui, en reprenant ce rôle avec le titre de danseuse étoile ?

Le rôle de Swanilda est un rôle que j'adore et qui est très présent dans mes souvenirs de mes débuts en tant que soliste. C'est avec une immense émotion que je l'interprète à nouveau aujourd'hui en tant qu'Étoile du Ballet de l'Opéra national du Capitole de Toulouse. 
 

Lors de la prochaine édition du Festival de Toulouse, rendez-vous soutenu par Aïda, vous partagerez la scène avec Marina Viotti et Guillaume Hersperger dans un spectacle mêlant musique et danse. Comment percevez-vous ce dialogue entre ces différentes formes artistiques ?

Je suis tellement excitée à l'idée de danser sur scène avec des artistes aussi talentueux que Marina Viotti et Guillaume Hersperger. C'est un projet idéal pour associer le mouvement pur à la beauté du son. Ensemble et en mêlant nos disciplines respectives, nous essaierons de recréer l'essence même de l'art.
 

Pour terminer, quel message souhaiteriez-vous adresser aux enfants et jeunes danseurs qui rêvent de devenir des étoiles du ballet ? 

Il y a une pensée qui me traverse l'esprit chaque jour et qui est importante pour tous : les enfants, les adultes, les danseurs mais aussi pour tous ceux qui cherchent leur voie. Quand vous avez un rêve, un objectif, une motivation qui vous pousse à vous battre pour ce que vous voulez, pour ce qui vous rend heureux : ne lâchez rien, travaillez dur et persévérez.
 

Un grand merci à Marlen Fuerte Castro !
 

Association
11
juin
2025