Interview - Christine Bardinet


Nous avons eu le plaisir d'échanger avec Christine Bardinet, Directrice Régionale de la Banque de France qui a rejoint l'Association Aïda en 2022.  Découvrez les projets qui nous rassemblent et les liens qu'entretiennent nos adhérents avec la musique vivante !

Christine Bardinet

Madame Bardinet, vous êtes Directrice Régionale de la Banque de France, pouvez-vous nous présenter cette fonction et votre rôle sur le territoire ?  

Le Directeur régional est celui qui décline la stratégie de la Banque de France en région au service de la politique monétaire (en particulier la stabilité des prix), de la stabilité financière (le bon fonctionnement du système financier) et de nos services à l’économie à destination des citoyens et des entreprises. Il est garant de l’expertise et de la qualité des services que la Banque rend à notre territoire. S’y ajoute un rôle d’animateur et de coordinateur des 13 départements où la Banque est présente, tout comme un chef d’entreprise d’une PME.
 

La Banque de France a rejoint le Cercle d'Entreprises d'Aïda en 2022. Ce mécénat en faveur de la musique et de son partage est un engagement fort. Pourquoi avoir choisi de soutenir Aïda et l’Orchestre national du Capitole ?

La Banque de France s'inscrit depuis très longtemps dans le mécénat musical des jeunes artistes. Au siège, nous permettons aux jeunes formations de se produire ou d’enregistrer dans notre galerie dorée qui, rappelons-le, a été propriété du comte de Toulouse à partir de 1713. C’est aussi un engagement en faveur du patrimoine, celui des compositeurs parfois moins connus et des musiques du monde. Il nous est apparu naturel en région de poursuivre cette démarche et de nous orienter vers Aïda pour soutenir l’Orchestre national du Capitole, gage d’une excellence musicale que nous souhaitons au sein des mécènes développer largement.
 

Votre mécénat sera notamment orienté vers nos actions d’inclusion et de transmission. La Banque de France est-elle particulièrement sensible à ces causes ?

Ce sont deux termes qui sont présents à la fois dans nos valeurs mais avant tout dans l’ADN des femmes et des hommes de la Banque de France. Ils ont chevillé au corps le service public, moderne et efficace mais surtout le service aux publics, notamment celui auprès des populations fragiles, des populations porteuses de handicap, des personnes seniors… J’ai été particulièrement sensible à ces actions lors de mes précédentes fonctions de DRH. C’est la raison pour laquelle cette année nous avons élargi notre mécénat auprès d’Aïda en nous investissant dans le programme « Tous les matins d’Orchestre » au titre de l’inclusion par la musicothérapie (« la musique comme instrument de bien-être et d’intégration sociale » dixit Aïda) des personnes en situation de handicap.
 

Le 7 décembre dernier, la Banque de France a célébré 175 ans de présence à Toulouse et a inauguré ses nouveaux locaux. Pourquoi la présence d’Aïda à cet événement vous semblait importante ?

J’ai souhaité célébrer les 175 ans de la Banque de France de Toulouse en mettant en relief la force de notre histoire au profit de la modernité de nos actions dans un univers joyeux et riche de regards croisés. Aïda, dans une formation jazz, permettait de compléter nos sens par un jeu musical du 20eme siècle, rythmé, espiègle et joyeux en écho à la construction du bâtiment au cours du siècle. Cette présence a été fort appréciée par nos invités.
   

Sur un plan plus personnel, pourriez-vous nous faire part d’une anecdote ou d’un souvenir de concert qui vous a particulièrement marquée ?

J’ai deux périodes de cœur, le baroque avec une émotion immense procurée par le son particulier des instruments anciens et les voix baroques, et la fin du 19eme avec une passion pour les ballets russes de Diaghilev à Paris. Mes quatre enfants petits connaissaient l’air de « Forêts Paisibles » avant « Au clair de la lune » et l’adresse du Théâtre des Champs Élysées avant celle de mon bureau !
 

Un mot pour terminer ?

MUSIQUE ! Pour reprendre la célèbre phrase de Debussy car « la musique va plus loin que les mots ».


Un grand merci à Christine Bardinet pour cet échange et aux équipes de la Banque de France pour leur confiance et leur engagement  !
 

Association
18
janvier
2024